J’appelle l’année 2020 l’année « tambour de machine à laver » car nous sommes secoués dans tous le sens.
Un virus nous (re)plonge dans un confinement inédit. Il est le catalyseur de nos peurs, notamment de la mort et de la maladie, il réveille aussi la colère, le sentiment d’impuissance…
Le cocktail 2020 a été relevé et il se peut que nous ne soyons pas encore au bout de nos surprises.
Le tarot de Marseille m’accompagne depuis le début d’année dans le cadre d’une formation. Je sais désormais que c’est bien plus qu’un outil divinatoire.
Le tarot est un conte initiatique composé de 22 arcanes majeurs et de 56 arcanes mineurs.
Arcane signifiant secret.
Je vous propose cet éclairage afin de prendre un peu de hauteur, d’essayer de lever le voile sur cette année exceptionnelle dont les maîtres mots sont pouvoir et jugement.
2020 : ANNEE 4 LE POUVOIR DE L’EMPEREUR
La réduction de l’année 2020 nous donne le chiffre 4 qui est en lien avec la structure (figure du carré), la matière, le monde matériel.
Dans le tarot de Marseille, l’arcane majeur n° 4 est représenté par l’empereur.
Cette figure de l’empereur représente le pouvoir et symboliquement tout ce qui lui est rattaché : le père géniteur, l’état, les institutions, l’employeur, le chef… En somme toute figure qui exerce une autorité sur autrui et fixe des règles, des limites.
Le moins que l’on puisse dire est que, dans le cas de cette crise sanitaire, le pouvoir gouvernemental a été exercé de manière autoritaire, nous obligeant à nous confiner sous peine de sanction financière, peu importe que nous soyons d’accord ou pas avec cela.
Globalement les décisions gouvernementales ont été plutôt bien accueillies lors du premier confinement de mars. Cette fin d’année prend une toute autre tournure puisque, par exemple, certains élus se sont déjà positionnés pour autoriser les commerces de leur ville à rester ouverts. Le mécontentement gagne du terrain et des tensions apparaissent.
Oser dire non au « père » gouvernement, voilà la question qui anime cette fin d’année.
Dire non de manière symbolique ou concrète, c’est reprendre son propre pouvoir, intérieur cette fois-ci. C’est être autonome et libre de penser, de dire et de faire comme nous le ressentons dans notre cœur, de manière consciente et alignée, sans que cela ne nuise pour autant au collectif.
A mon sens, il n’est pas possible de prendre son autonomie sans se libérer un minimum de ses peurs, elles-mêmes reliées à nos croyances, notre éducation etc…
Se libérer des ses peurs, c’est sans doute l’un des grands apprentissages de cette année.
ARCANE 20 LE JUGEMENT : JUGEMENT DE SOI ET DES AUTRES ET ELEVATION DE CONSCIENCE
Nous avons deux fois la lame du jugement présente numériquement dans l’année 2020.
J’ai mis quelques temps à appréhender cette image très forte du jugement et surtout à mieux la comprendre.
Elle montre 3 personnages nus qui sont en train de prier. L’un d’entre eux semble sortir d’une tombe.
Au-dessus d’eux, se trouve un ange tenant une trompette.
Le jugement est d’abord celui porté sur soi-même qui peut engendrer honte et culpabilité.
Et le jugement porté sur les autres, la situation actuelle : doit-on porter le masque ? se reconfiner ? les chiffres présentés justifient-ils de telles mesures ?
Qui est responsable, voir coupable de cette situation ? Le gouvernement, nous-même, les deux ?
Les uns pensent avoir raison et considèrent que les autres ont tort et vice versa. Chacun fait savoir sa théorie, son opinion toujours empreinte de ses propres filtres, peurs, croyances et de son propre niveau de conscience.
Il en résulte des échanges parfois tendus, clivants, voir des disputes entre amis et en famille. Et cette fin d’année n’augure rien de bon en matière d’apaisement des esprits.
Comme le dit Jodorowski dans la voie du tarot : «Si l’appel est de nature divine, quiconque s’érige en juge ment ; il n’y a pas de jugement humain qui vaille.»
Et si chacun détenait une partie de la vérité ?
Cela me rappelle une pièce de Luigi Pirandello « A chacun sa vérité » où les personnages tentent de percer un mystère entourant l’arrivée d’un nouveau fonctionnaire. Chacun y va de sa théorie. Mais les apparences sont trompeuses. Et finalement qui a raison ?
Le jugement nous demande d’élever notre conscience. Cet éveil est symbolisé par l’ange.
Il nous invite à nous connecter à notre propre intuition, à l’énergie de notre cœur, c’est-à-dire à ce qui est bon pour nous, sans nous laisser emporter par nos émotions.
Cela demande un grand travail de centrage au travers de la méditation, d’activités artistiques, sportives…
2020 nous pousse dans nos retranchements. Cette année représente un portail important dans l’ère du Verseau qui sera porteuse d’énergies beaucoup plus humanistes et spirituelles.
Pour cela, nous devons nous libérer de nos vieux disques et de nos croyances erronées, de nos peurs, du triangle infernal sauveur, victime, bourreau afin de retrouver notre propre pouvoir intérieur.
Ce passage va être chaotique mais il est nécessaire, comme une grande initiation collective.
